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280m		Vizille, berceau de la révolution. Le Domaine du Château de Vizille est aux portes de Grenoble, sur la Route Napoléon, un parc paysager, jardin remarquable, au magnifique plan d'eau. Ici est née la Révolution Française, et le Musée national, la raconte à travers une riche collection d'œuvres d'art. Vizille, ville résistante. Autrefois station militaire sur une voie romaine, le bourg devient, de part sa position stratégique, le théâtre de nombreux conflits sanglants durant de longues périodes de son histoire. Pendant les guerres de religions durant plusieurs décennies, Vizille passe et repasse des mains des catholiques aux mains des protestants. Le duc de Lesdiguières, chef des protestants du Dauphiné, y devient le seigneur en achetant les terres de Vizille en 1593 et fait construire le château actuel. Lorsque en 1788 Grenoble se révolte, la Journée des Tuiles, c'est au château que les représentants des 3 Ordres du Dauphiné se réunissent pour définir un nouvel ordre politique. C’est encore à Vizille que débute, pendant la restauration de la monarchie, une conspiration pour favoriser le retour de Napoléon. Un château dans l'histoire. L’éperon rocheux de Vizille fut occupé par un château dont les textes attestent l’existence dès 996, date à laquelle il appartenait à Humbert d’Albon, évêque de Grenoble. Avec l’influence grandissante de la famille d’Albon, à l’origine de la création du Dauphiné, le château devint une résidence permanente où vivait une partie de la famille delphinale, puis il entra dans le domaine royal en 1349. "Le 28 juin 1593, François de Bonne, Seigneur des Diguières ou de Lesdiguières, conseiller du roi en son conseil privé et d'Etat, capitaine de cent hommes d'armes et ses ordonnances, commandant en chef de l'armée de Piémont et Savoie, acquit aux commissaires préposés à l'aliénation du domaine royal, "la châtellenie, mistralie et juridiction de Vizille", pour la somme de 2000 écus d'or." Lesdiguières, gouverneur de la province delphinale, compagnon d'armes d'Henri IV et dernier connétable de France, fait construire le château entre 1600 et 1619. Dominant les pentes du rocher, architecture de styles médiéval et renaissance il présente un caractère presque militaire.     Un grand escalier donne sur le parc, construit vers 1676 par le 3ème duc Lesdiguières, François de Blanchefort de Créqui. Au XIIIème siècle, le château devient une résidence permanente de la famille delphinale. Au XVIème siècle, les guerres de religions font de Vizille une place convoitée. À la fin du XVIIIème siècle, un entreprenant bourgeois de la région, Claude Perier, achète le château aux descendants des Lesdiguières et y installe une manufacture d’impression sur tissu. L'entreprise connait un développement fulgurant, et s’étend à l'ensemble du domaine. Les plus grandes salles du château de Vizille sont utilisées comme ateliers. Les jardins deviennent des étendages destinés au séchage des tissus. En 1788 l'Histoire scelle son destin: de la Journée des Tuiles à l'Assemblée des Trois Ordres. Propriété jusqu’en 1895 de l’influente famille Perier connue pour son engagement politique au sein de la bourgeoisie libérale, le domaine passe ensuite entre plusieurs mains privées avant d’être acquis par l’État en 1924, conformément à un vœu national. le château devient résidence présidentielle jusqu'en 1971. Dans un cadre prestigieux, cinq présidents de la République, Gaston Doumergues, Albert Lebrun, Vincent Auriol, René Coty, Charles de Gaulle y séjournent. Peu utilisée, la propriété est cédée au Conseil général de l'Isère en 1973. Depuis 1984, les salles du château sont transformées en Musée de la Révolution française. Une collection unique d'œuvres d'art présente cette période de l'histoire de la fin de l'Ancien régime à la Troisième République. Berceau de la révolution. En ce début 1788 l'histoire est en marche, conjonction d'une prise de conscience par une bourgeoisie qui parle le langage des Lumières pour promouvoir de nouvelles valeurs, et d'un mouvement populaire, mobilisant peuples des villes et des campagnes pour la destruction de l'Ancien Régime. Se sentant menacées par la hausse du prix des denrées alimentaires, des familles protestent et chargent les membres du parlement du Dauphiné de porter leurs revendications à la connaissance du Roi de France Louis XVI. Ces parlementaires n’obtiennent rien des ministres parisiens. La colère populaire enfle. Le 7 juin 1788, le gouverneur du Dauphiné envoie sa garnison pour réprimer les émeutiers grenoblois qui montent sur les toits. Une pluie de tuiles s’abat sur les soldats. C’est la fameuse "Journée des Tuiles", premier germe de la révolte qui deviendra révolution. La révolte continue. La bourgeoisie prend la tête du mouvement et prépare sa route vers le pouvoir. Le 14 juin, sous la direction de Jean-Joseph Mounier des membres des trois ordres, noblesse, clergé et Tiers Etat, de Grenoble et du Dauphiné réclament la convocation des Etats Généraux du royaume. Le 20 juin les représentants du tiers état se rassemblent alors dans un gymnase jeu de paume. Là, ils s'engagent  "à ne jamais se séparer" avant d'avoir donné à la France une Constitution. Chacun à leur tour les députés répètent "Je le jure !". Toutes les communautés du Dauphiné sont invitées à envoyer des députés à Grenoble "pour délibérer sur les droits et les intérêts de la province". Le Roi sent le danger et interdit l’assemblée, mais devant la menace d’une nouvelle insurrection, il la tolère "à condition qu’elle se réunisse à plus de trois lieues de Grenoble". Le 21 juillet 1788, Claude Perier accepte de recevoir dans la salle du jeu de paume du vieux château aristocratique l’assemblée des trois ordres de la province. C'est donc au château de Vizille que l'Assemblée des Trois Ordres du Dauphiné se tient. La réunion de cette assemblée constitue un des événements fondateurs de la Révolution française, plaçant ainsi le Domaine de Vizille au cœur de l'histoire de France. Composée de 187 membres du Tiers-état, 49 membres du clergé et 159 membres de la noblesse, soit au total 395 délégués, cette assemblée réunie, permet au château et à la famille Perier de traverser sans dommage les tumultes de la Révolution française. Dépassant le cadre d’une province, le Dauphiné, c'est un appel à la nation toute entière pour définir par la voie des Etats Généraux, un nouvel ordre politique. Le vaste mouvement aboutit aux bouleversements de l’été 1789 et à la chute de la monarchie. Diffusée dans toute la France, la délibération de Vizille soulève un enthousiasme extraordinaire. La Révolution Française vient de naître à Vizille. témoin dans notre siècle. Témoignage de deux mille ans d'histoire Vizille réunit sur un même site, un patrimoine culturel prestigieux et un cadre naturel propice à la détente. Une diversité complémentaire, parc, château, musée, et une capacité permanente à précéder la modernité. Ce qui fut jadis le terrain de chasse du duc de Lesdiguières est un parc champêtre un espace privilégié de rencontre avec la nature et la faune sauvage. Le château monument historique, ancienne demeure du duc de Lesdiguières, de la famille Perier, et des présidents de la République, abrite le Musée de la Révolution française qui évoque cette période tumultueuse. le Musée National de la Révolution. Il est créé en 1983 par le Conseil général de l'Isère, dans la perspective du bicentenaire de 1989. Il offre un nouveau regard porté sur une période charnière de notre histoire du monde occidental, à partir de la production artistique ou artisanale qu'elle a suscitée à l'époque et depuis. Dès le parvis la salle du Jeu de Paume et Marat nous accueillent. Les peintures et les sculptures révolutionnaires forment un ensemble exceptionnel d'une grande diversité de styles et de genres. Les œuvres du XIXème siècle, attestent de la vitalité de la référence à 1789 dans le mouvement qui a conduit à l'établissement de la République Française. Leur puissance évocatrice, leur contenu et le contexte de leur création, permettent de mieux pénétrer l'esprit de cette époque. On y retrouve des évènements historiques peints sur des toiles gigantesques,       beaucoup de personnages célèbres, mais également des objets décoratifs de la vie quotidienne de l'époque : mobilier, faïence, porcelaine, éventails, statues... Expression de leur temps, elles rappellent que l'actualité politique et la recherche historique ont fait évoluer l'approche et l'interprétation de la Révolution.   le parc promenade. Le parc est somptueux, sa partie paysagère est labellisée "Jardin remarquable". Il se déroule en multiples ambiances, des parterres à la française, jardins très architecturés, au parc champêtre, espace privilégié de rencontre avec la nature. Le visiteur peut fouler en toute liberté les pelouses qui bordent le canal, parcourir la forêt striée d'allées cavalières et riche de multiples essences végétales, avant de découvrir la roseraie et les parterres du jardin à la française qui jouxtent le château. Le grand canal dessine l'axe de perspective des jardins en traversant le parc depuis la galerie du Connétable jusqu'aux cascades. Elles se rapprochent des chutes d'eau des jardins de la Renaissance italienne, d'une rigueur moins affirmée que les escaliers d'eau de la Renaissance française. La roseraie compose le jardin à la française. Elle dessine un parterre régulier souligné de buis taillés avec précision. Les topiaires d'ifs viennent renforcer le caractère régulier de cette belle composition. Au centre l'Hercule Lesdiguières sous la forme d'une copie en bronze d'un original italien. Le parc animalier abrite de nombreuses espèces évoluant en toute liberté. Canards, cygnes, oies, hérons cendrés, paons... La réserve animalière protège 200 cervidés qu'il est possible d'observer du haut de la tour aménagée en limite de la réserve. Cerfs d'Europe et d'Asie, daims et biches vivent en semi-liberté. Au-delà de l'écrin de verdure, le parc du Domaine de Vizille est un témoignage exceptionnel de l'évolution de l'art des jardins à travers les époques. l'histoire se rejoue. Tous les mois de juillet, les habitants tentent de faire revivre cette époque décisive. 450 bénévoles enfilent le costume des aïeuls et le bonnet phrygien. Au cœur du Domaine, dans un camp militaire, les visiteurs peuvent observer les soldats de l'époque, entendre les canonnades, se laisser surprendre par les duels d'artillerie et les manœuvres spectaculaires de la cavalerie... Le 21 juillet 1788, ils étaient 491, des Trois Ordres, des prêtres, des nobles, et des représentants du Tiers Etat du Dauphiné. Ils poussaient la porte du Château de Vizille et, dans la salle du Jeu de Paume, cette assemblée lançait un appel à la Nation pour définir un nouvel ordre politique. C'est ainsi que Vizille est devenu le berceau de la Révolution française.
		sites de référence de ces informations. Site officiel du Domaine http://www.domaine-vizille.fr/ Office Tourisme http://www.sudgrenoblois-tourisme.com/ Fêtes Révolutionnaires http://fetes-revolutionnairesdevizille.com/
		pratique...
		y aller... direct  Voiron > Voreppe > autoroute > Pont de Claix > Vizille : 40km ~ 35mn
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