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vie du gîte
Le Delard, notre hameau
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Le Delard, notre hameau
poème de Paulette Favet

Nouveau cadre mais toujours authentique et discret,
notre hameau n’en finit pas de révéler ses attraits.

On le découvre dans un défilé de verdure loin des klaxons et du chaos,
où les brumes glissent doucement et nappent le flanc du coteau.
La Sure et Charminelle, les Bannettes et la Tençon
offrent à nos regards de merveilleux paysages au gré des saisons.
Chaque matin de joyeux concerts s’élèvent des branches et des nids,
pure harmonie vocale qui tous les jours renouvelle ses tendres mélodies.
Massifs, tonnelles, jardins, pelouses en accord commun
apportent à chaque maison sa note, sa couleur, son parfum.
Les iris exhibent leurs panaches dans une jungle de rubans verts
et rivalisent avec les tulipes éblouissantes par leur coque de lumière.
Belles de jour et belles de nuit diffusent des odeurs sans égal :
de l’humble violette au muguet, jusqu’à la rose dans son éclat royal.
Une promenade aux senteurs douces nous entraîne
attirés par le joyeux clapotis de nos vieilles fontaines.
La note orangée des lys de St Jacques ensoleille les bouquets verts,
qui multiplient leurs feuilles et s'étoffent en maquillant les pierres.
Revêtues de leurs habits de lumière quand tout est noir et nu,
les onagres se ferment au petit matin afin de cacher leurs vertus..
Ardentes et guillerettes les capucines resplendissent encore
quand expirent les dernières floraisons et les belles aurores.
Ce festival à peine terminé,
les hélianthus dressent derrière la palissade
une haie d'honneur aux amoureux des petites balades,
véritable magie à la nuit tombée.

Une odeur de foin plane sous les toits,
où sont alignés bien serrés sur des traverses en bois :
harnais, joug, faucilles, râteaux, faux …
Tandis qu’à la cave, vides et délaissés soupirent les tonneaux.
 
  Au Delard, bêtes, jurons et clochettes se sont tus.
     Plus de murs lézardés, de volets clos, de portes vermoulues.
   La main de l’homme a tout réparé, façonné, bichonné.
   Ce nouveau cadre se révèle comme un héritage
  Semblable à un trait d’union entre les âges,
  qu’aucune épreuve ne saurait altérer.

Paulette Favet.
2011
 

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