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       La partie nord de la grange-gîte 
		est construite en "pisé", ou terre crue. 
      Elle date la construction d'au moins 300ans. 
		  
      La construction en pisé n'est quasiment plus utilisée  
      dans le Dauphiné depuis le grand incendie de St Laurent du Pont, 
      qui embrasa le village construit en torchis. 
      Les murs sont constitués essentiellement de terre battue.  
      La terre est prise sur place dans ce qui deviendra la mare.  
      Le rôle de la mare près de la maison avait un rôle fondamental  
      pour maintenir une humidité à peu près constante  
      (les murs en pisé détestant plus encore la sécheresse que l'humidité).  
      En général le mélange est composé de terre, de sable, de gravier,  
      et généralement on y ajoute de la chaux.  
      Les fondations sont constituées d'un soubassement de pierres,  
      pour éviter les eaux de ruissellement et une humidité trop abondante. 
         
      A partir des fondations on 
		constitue des coffrages, les banches,  
      d'un mètre de haut sur plusieurs mètres de long.  
      La terre y est d'abord enfoncée avec les pieds puis tassée  
      avec de gros maillets en bois, les pisoirs.  
      Chaque couche doit être sèche avant d'accueillir la suivante. 
      De l'extérieur les murs en pisé 
		sont reconnaissables  
      par les longues bandes de terre correspondant au coffrage,  
      et aux trous dans les murs qui servaient à maintenir les banches. 
      Les portes et fenêtres devaient 
		être prévues dès le début de la construction,  
      en coffrant leurs futurs emplacements à l'intérieur des banches .  
      Leurs encadrements et notamment le dessus  
      étaient renforcés soit par des madriers en bois, à l'origine,  
      soit par des pierres ou des briques cuites, un peu plus tard. 
		 
		 
		Le 
		chantier du gîte, avant après
		
		
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